Bin Salman a appelé Al Nahyan, et a discuté « des perspectives de consolidation de la coopération stratégique » entre les pays, a déclaré l’agence de presse officielle des Émirats arabes unis WAM. Aucun autre détail n’a été fourni.
Des défis similaires
Les pourparlers entre les dirigeants de facto font suite à une récente annonce par Abou Dhabi du lancement de plusieurs initiatives pour attirer les investisseurs étrangers, qui étaient considérées comme un défi pour Riyad. L’assouplissement des règles de résidence et le soutien aux projets émiratis font partie des initiatives. L’espoir est de lever 150 milliards de dollars d’investissements libérateurs et de rendre Abou Dhabi plus compétitif dans une région surpeuplée d’économies dépendantes du pétrole confrontées à des défis similaires et ciblant les mêmes investisseurs étrangers.
Des fissures géopolitiques encore profondes
Pour sa part, Riyad a également récemment pris plusieurs mesures visant les Émirats arabes unis dans le but de forcer les multinationales à s’installer dans la capitale saoudienne. Signe de ce qui va arriver, la semaine dernière, l’Arabie saoudite a demandé aux chaînes d’information de transférer leur siège à Riyad. Ce fut un coup dur pour Dubaï, qui abrite de nombreuses sociétés de médias mondiales et locales.
Les intérêts nationaux de Riyad et d’Abou Dhabi ont divergé de plus en plus ces dernières années, ainsi que leurs points de vue sur les questions régionales. Jusqu’à récemment, les deux pays étaient d’accord sur la plupart des questions régionales. Cependant, des fissures ont commencé à apparaître, à partir de 2019, lorsque les Émirats arabes unis ont retiré la plupart de leurs forces militaires du Yémen, laissant l’Arabie saoudite seule dans sa guerre contre les Houthis soutenus par l’Iran.
Il a également été constaté que les Émirats soutenaient un gouvernement rival au Yémen. D’autres sources majeures de tension seraient la rapidité des efforts menés par les Saoudiens pour mettre fin à l’embargo sur le commerce et les voyages sur le Qatar, dont Abou Dhabi n’est pas satisfait, tandis que Riyad est également frustré par le rythme de la normalisation des Émirats arabes unis avec Israël.